Prêt pour l'immobilier d'entreprise durable ?

Prêt pour l'immobilier d'entreprise durable ?

Entrée en matière, l'indispensable chocs des consciences : "Pour fabriquer une pile, il faut 50 fois plus d'énergie qu'elle n'en restitue !"

Nous vous proposons d'aborder ce vaste sujet fondamental dans le développement futur de nos civilisations à travers une série d'articles que nous posterons régulièrement sur notre site internet. Il s'agit bien d'un enjeu mondial majeur. Mais tâchons déjà dans un premier temps de le ramener à l'échelle humaine qui en est, en partie, la cause. Il ne s'agit pas ici d'exposer un manifeste, mais de présenter, des plus simples au plus complexes, les mesures à mettre en oeuvre pour améliorer la situation actuelle. Mais aussi de démontrer les bénéfices financiers que chaque entreprise pourrait en tirer. Commençons tout d'abord par découvrir, le contexte et les enjeux.

Contexte & enjeux

De nos jours, l'obsession d'être dans une démarche d'économie, de développement durable, d'écologie d'entreprise, de Grenelle de l'Environnement taraude l'ensemble des acteurs économiques. L'emprunte carbone des activités humaines est régulièrement mise en avant. L'appellation d'Or Bleu nous rappelle que l'eau n'est pas une source intarissable.

La consommation d'énergie n'est pas la seule incriminée. Les consommables et nos comportements de consommateurs sont autant de sujets sur lesquels il faut agir dans la durée. Nous devons passer de l'air du consommateur au consomm'acteur ! ... et l'environnement de l'immobilier d'entreprise n'y échappera pas.

Les 1ers grands audits attestent de la grandeur de la tâche. Bien sûr, les immeubles construits il y a plusieurs décennies sont énergivores. Certes, l'intensité des programmes de rénovation d'un parc vieillissant, l'évolution des standards, des réglementations & les mises en conformité ont amélioré la situation. Les programmes d'immeubles neufs ont aussi renouvelé l'offre. Mais n'oublions pas qu'au-delà de ces grands investissements coûteux, se cachent un écosystème humain avec des pratiques qui ne demandent qu'à être corrigées !. Les personnels des entreprises y sont-ils systématiquement sensibilisé ? Mettent-ils en pratique les recommandations de nouveaux comportements ? Un immeuble vide dont les éclairages restent allumer toute la nuit est un spectacle désolant mais encore très courant.

Le sujet n'est pourtant pas s'y complexe si l'on décide de s'inscrire dans une démarche volontaire, qui doit tout d'abord s'ouvrir par une prise de conscience de chacun d'entre nous, puis s'appuyer sur une initiation pédagogique. Mais de quelles consommations énergétiques parlent-on ? Comment initier de nouvelles pratiques ? Quelle en serait alors la méthode ?

Avant toute chose, examinons le contexte global. Deux contextes sont identifiables lorsqu'une entreprise souhaite faire des économies d'énergie :

  1. celui du bon usage de ses locaux et de la sensibilisation du personnel > apport conjoncturel
  2. celui qui consiste à intégrer à l'occasion d'un projet d'aménagement les préconisations et prescriptions architecturales & techniques des futurs locaux > apport structurel

Quoi qu'il en soit, quel serait le mode opératoire commun à ces 2 contexte ?.

Plusieurs questions se posent : Quelle est la situation de départ ? Quels seraient les objectifs à atteindre ?

Examinons quelle serait la démarche nécessaire ? Sur quels critères, quels paramètres doit on-agir ?
Nous allons les décrire, au file de cette chronique, en allant du plus simple au plus complexe à mettre en oeuvre.

Des mesures simples & immédiates

Tout d'abord, dans le 1er contexte, il y a des mesures simples qui peuvent être rapidement mises en place. Elles doivent impliquer dans le long terme l'ensemble du personnel de l'entreprise par une communication interne ciblée. Cette démarche collective doit être suivie & mesurée afin d'en identifier les bénéfices.

Ces réflexes citoyens sont les suivants :

  1. Eteignez vos appareils électriques (ordinateur, imprimante, fax) plutôt que de les mettre en veille. Eteignez-les, même lors d'une pause déjeuner ou d'une réunion. Si vous le pouvez, éteignez-les complètement : ces consommations apparemment minimes d'appareils en veille (5 à 15 watts par appareil) peuvent représenter jusqu'à 10% d'une facture d'électricité. D'ailleurs, en juillet dernier, les Etats membres de l'Union européenne ont adopté une proposition de règlement pour réduire graduellement la consommation en mode veille des appareils électriques, qui prendra effet dès 2010.
  2. Débranchez certains appareils en cas d'absence prolongée. Certains appareils consomment en effet même une fois éteints. Il faut donc les débrancher de la prise de courant, ou n'utiliser que des multiprises munies d'interrupteur, qui permettent de les débrancher en bloc. 
  3. Soyez économe avec votre lampe de bureau.
  4. Privilégiez la lumière du jour lorsque cela est possible.
  5. Lors des renouvellements de matériels de bureau, pourquoi ne pas opter pour des modèles de lampes de bureau dotées d'ampoules à économie d'énergie. Leurs avantages est qu'elles consomment quatre à cinq fois moins d'électricité, qu'elles dégagent peu de chaleur, et que leur durée de vie oscille de 6 à 10 ans, comme l'explique l'Agence régionale de l'environnement de Haute-Normandie. 
  6. Investissez dans des ordinateurs plus écolos. Equipez-vous d'ordinateurs dotés du label "Energy Star". Instauré par la Communauté européenne, ce label concerne les équipements informatiques (ordinateurs, imprimantes, scanner, photocopieuses...). Il garantit une consommation énergétique inférieure à la moyenne, que ce soit en mode "veille" ou en activité. La Communauté européenne diffuse d'ailleurs la liste complète des produits disposant du label Energy Star. A savoir également : les écrans en veille ne permettent pas de faire des économies d'énergie.
  7. Autre possibilité, équipez-vous d'ordinateurs portables. Pratiques pour vos salariés nomades, ils ont aussi pour avantage d'être beaucoup moins gourmands en énergie que les postes de travail fixes. 
  8. Baissez le chauffage. Baissez le chauffage de votre bureau, quitte à mettre un pull supplémentaire. D'après EDF, un degré supplémentaire augmente la facture d'électricité de 6% ! Et, faut-il le rappeler, s'habituer à des salles surchauffées rend plus sensible aux virus qui circulent, surtout en période de grand froid. 
  9. Attention aux chargeurs de vos téléphones portables. Ils peuvent se révéler gourmands en énergie. Pour connaître le degré de consommation énergétique de votre chargeur, et de votre portable, vous pouvez consulter la grille de mesure et de notation, créée en novembre dernier par les constructeurs Nokia, Samsung, LG, Sony, Ericsson et Motorola. Un système commun d'étoiles permet de classer les chargeurs suivant leur niveau de consommation. Quel que soit votre chargeur, n'oubliez pas de le débrancher du secteur une fois que votre téléphone mobile est chargé. Autre solution, adoptez un chargeur solaire. Plusieurs fabricants vendent désormais des chargeurs universels pour téléphone mobile munis d'un mini-panneau solaire. Bien pratiques, ils sont fournis avec plusieurs adaptateurs, ce qui les rend compatibles avec les principales marques de téléphones du marché, mais aussi iPods, consoles Nintendo DS. 

Pour aller plus loin sur le sujet , vous pouvez lire certains articles sur le site de l'Ademe comme celui de "l'Entreprise/administration se mettre au vert" ou "la calculette de consommation d'énergie à implémenter sur votre agrégateur Netvibes" , ou encore "Treize gestes écolos au bureau à adopter illico".